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pations, et jeté dans les affaires par je ne sais quel destin, et contre son génie, n’ait pas laissé d’être élevé à des-emplois civils, si honorables et si difficiles, sous un roi infiniment sage. Mais si par la suite mon loisir enfante quelque chose sur la politique, ce sera tout au plus un avorton ou un enfant posthume. En attendant, toutes les sciences étant déjà pour ainsi dire placées sur leur siège, ne voulant pas que ce siège si élevé demeure vide, je me suis décidé à parler seulement de deux portions de la science civile, qui ne touchent point aux secrets d’état, mais qui sont d’une nature plus commune, de les noter comme étant à suppléer, et d’en donner des exemples, suivant ma coutume.

Or, toutes ces espèces de moyens dont se compose l’art de gouverner, embrassent trois offices politiques ; savoir 1°. celui de conserver un état ; 2°. celui de le rendre heureux et florissant ; 3°. celui de l’agrandir et d’en reculer les limites. Quant aux deux premiers offices, quel-