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qu’on s’abstînt de toute injustice et de tout mauvais moyen, ce soin perpétuel qu’on se donne, ce travail sans relâche et pour ainsi dire, sans dimanche, auquel on se condamne pour arriver à cette fortune après laquelle on soupire, empêchent de payer à Dieu cette partie de son temps qui lui est due à titre de tribut car il paroît que n’exigeant que la dîme de nos biens, il exige la septième partie de notre temps. En effet, à quoi bon porter un visage élevé vers le ciel, si l’on tient son esprit courbé vers la terre, et mangeant, pour ainsi dire, la poussière, comme le serpent ? C’est ce qui n’est pas non plus échappé aux païens.

Et il tient attachée à la terre une portion de la substance divine.

Que si quelqu’un, se flattant et se faisant illusion à lui-même, se promettoit de bien user de sa fortune, quoiqu’établie par de mauvais moyens, comme on a dit d’Auguste et de Septime-Sevère, qu’ils auroient dû, ou ne jamais