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ter actes haines importunes ou turbulentes, et à de puériles rivalités.

Ce peu de préceptes sur l’art de se pousser dans le monde, suffiront à titre d’exemples. Car ce que nous devons rappeler de temps en temps aux lecteurs, c’est qu’il s’en faut de beaucoup que ces esquisses que nous donnons des sujets à suppléer, doivent être regardées comme des traités complets. Ce ne sont tout au plus que des coupons, des échantillons par lesquels on peut juger de la pièce entière. Et nous ne sommes pas assez déraisonnables pour prétendre qu’on ne puisse faire fortune sans tant d’appareil ; car nous n’ignorons pas qu’elle semble couler d’elle-même dans le sein de certaines gens. D’autres y arrivent par le seul bénéfice de leur diligence et de leur assiduité, en y mêlant quelque peu de précautions, et cela sans beaucoup d’art et de travail. Mais de même que Cicéron, en faisant le portrait du parfait orateur, ne prétend pas que tel ou tel avocat puisse ou doive s’élever si haut ; de même