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priété qu’on ne peut attribuer aux yeux mêmes ou à un miroir. Que si l’esprit de l’homme prudent a assez de capacité pour pouvoir observer et démêler une infinité d’esprits et de caractères, reste à tâcher de le rendre assez souple pour varier ses applications, et pour représenter toutes sortes d’objets.

Nous nous sommes peut-être un peu trop arrêtés sur ces paraboles de Salomon, et un peu plus que ne l’exigeoit le simple dessein de donner un exemple. Mais c’est la dignité même du sujet et de l’auteur qui nous a entrainés trop loin.

Or, ce n’étoit pas seulement chez les Hébreux, mais encore chez d’autres nations, que les anciens sages étoient dans l’habitude, lorsqu’il leur arrivoit de faire quelque observation utile dans la vie commune, de la resserrer et de la réduire à une courte sentence, ou de la présenter sous la forme d’une parabole, ou d’une fable. Quant aux fables, comme nous l’avons dit ailleurs, elles furent jadis les supplémens, et pour ainsi dire, les lieu-