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peuvent faire aucun tort à ceux qu’ils censurent, et pour faire croire qu’à tout autre égard, ce sont des hommes parfaits. Ce sophisme trompe encore en ce que ces critiques de nos amis (semblables en cela à ces éloges que nous donnent nos ennemis et dont nous avons parlé) sont comme autant de préfaces à la faveur desquelles ils peuvent aussi-tôt après se répandre en éloges à notre sujet.

Sophisme.

III. Ce dont la privation est bonne, est par cela même un mal ; et par la même raison, ce dont la privation est mauvaise, est, par cela même, un bien.

Réfutation.

Le faux de ce sophisme consiste en deux choses : en ce que le bien et le mal sont susceptibles de plus et de moins ; et en ce que le bien peut succéder au bien, et le mal, au mal. Quand on accorderoit qu’il a été utile au genre humaim d’être privé de l’usage du gland, il ne