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des remarques de cette espèce ; mais de quelle manière le fait on ? c’est sur le ton de la satyre, sur un ton cynique, à l’exemple de Lucien. L’on prendra plutôt plaisir à lancer quelque trait malin même contre ce qu’il peut y avoir de plus sain et de plus solide dans les arts, et à le tourner en ridicule, qu’on ne prendra de peine à en séparer ce qui s’y trouve de corrompu et de vicieux, d’avec ce qui s’y trouve de pur et de salutaire ; mais comme Salomon l’a si bien dit : la science se cache au railleur qui la cherche ; mais elle va au devant de l’homme studieux : en effet, quiconque ne s’approche de la science que pour la tourner en ridicule et la mépriser, y trouvera sans peine des sujets de plaisanterie ; mais il n’y trouvera presque rien qui le rende plus savant. Mais un traité grave et judicieux sur ce sujet dont nous parlons, un traité qui respirât une certaine intégrité, une certaine franchise, seroit une des plus fortes et des plus sûres défenses pour la vertu et la probité. Car, comme la fable,