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Ainsi, après avoir parlé du bien personnel (que nous qualifions aussi ordinairement de bien particulier, privé, individuel), revenons au bien de communauté, qui envisage la société. On le désigne ordinairement par le nom de devoir. Car ce nom de devoir se rapporte plus proprement à l’état d’une âme bien disposée à l’égard des autres ; et ce nom de vertu, à une âme bien constituée, bien disposée par rapport à elle-même. Mais il semble, au premier coup d’œil, que cette partie doive être assignée à la science civile. Cependant, pour peu qu’on y fasse d’attention, l’on verra qu’il en doit être tout autrement. Car elle traite de l’empire et du commandement que chacun peut exercer sur lui-même, non de celui qu’il peut exercer sur les autres. Et de même que, dans l’architecture, autre chose est de figurer les piliers, les poutres et les autres parties de l’édifice, et de les préparer pour bâtir ensuite ; autre chose, de les ajuster les unes aux autres et de les assembler. De même encore