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d’eux-mêmes et cela au point d’en devenir fastidieux ; et alors il ne s’agit pas tant de bien éclaircir l’auteur même, que de mettre ce prétendu critique à même de faire parade à tout propos de ses lectures variées et de sa vaste érudition. Il seroit sur-tout à souhaiter (observation pourtant qui appartient plutôt à la traditive, proprement dite, qu’à ses appendices) que l’écrivain qui traite des sujets un peu obscurs, et d’une certaine importance, prit lui-même la peine de joindre à son ouvrage ses propres explications, afin que le texte ne fût pas ainsi coupé par des digressions ou des commentaires, et que les notes ne s’écartassent point de l’esprit de l’écrivain[1]. Car

  1. Il vaudroit mieux se contenter de traduire un auteur, et le laisser parler seul, que de lui couper trop souvent la parole ; mais lorsqu’un ouvrage est, comme celui-ci, composé d’une infinité de parties, qui peuvent se détacher, et de plus très sommaires, il est souvent utile d’interrompre l’original, pour définir les expressions peu usitées qu’il emploie ; pour développer les sujets difficiles