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sanctus, sanctus. Car Dieu est saint dans la Multitude de ses œuvres ; saint, dans l’ordre qu’il y a mis ; et saint, dans leur harmonie. Aussi cette idée de Parménide et de Platon (quoique ce ne soit au fond qu’une pure spéculation) n’en a-t-elle pas moins de justesse et de grandeur : Toutes choses, disent-ils, s’élèvent par une sorte d’échelle à l’unité. Or la science, qui sans contredit tient le premier rang, c’est celle qui débarrasse l’entendement humain de la multiplicité des objets. Et quelle autre pourrait-ce être que la métaphysique qui considère principalement ces formes des choses que nous avons qualifiées ci-dessus de formes de la première classe ? attendu que ces formes, quoiqu’en fort petit nombre, ne laissent pas de constituer par leurs proportions et leurs coordinations, la variété des choses. Il est un second avantage qui distingue cette partie de la métaphysique qui a les formes pour objet, et qui ouvre à la pratique le champ le plus vaste et le mieux aplani. La physique