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ner une bonne explication, que de dire que ce n’est qu’un subtil mélange de l’air avec l’eau, Mais il s’en faut de beaucoup que ce soit là précisément la forme de la blancheur ; attendu que l’air mêlé aussi avec le verre ou le crystal pulvérisé, produit la blancheur tout aussi bien que par son mélange avec l’eau. Et ce n’est là qu’une cause efficiente, laquelle n’est autre chose que le véhicule de la forme. Mais si vous faisiez la même recherche en métaphysique, vous trouveriez à peu près le résultat suivant ; savoir : que deux corps mêlés l’un avec l’autre par portions optiques disposées dans un ordre simple ou uniforme, constitue la blancheur[1]. Je trouve que cette partie de la métaphysique est à suppléer, et c’est ce qui ne doit nullement étonner ; car, par la méthode qu’on a suivie jusqu’ici dans les recherches, jamais, non jamais

  1. L’explication de ce passage exigeroit un commentaire un peu long, qui seroit déplacé ici ; nous le renvoyons au novum organum.