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Il est une infinité d’autres petites attentions de cette espèce. Or, ces élections, beaucoup plus encore que les prédictions, doivent être astreintes à nos règles. Mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est que les élections ne doivent avoir lieu que dans ces cas où la vertu des corps célestes n’est pas de nature à passer dans un instant, et où l’effet produit sur les corps inférieurs n’est pas non plus tout-à-fait subit : et c’est ce qui a lieu dans ces exemples que nous avons allégués. Car ni les accroissemens de la lune, ni ceux des plantes, ne sont l’affaire d’un instant. Quant à toute détermination d’instans précis, il ne faut pas y songer. Or, on trouve à faire une infinité d’observations de cette espèce, et même ce qu’on n’imagineroit pas, dans les élections qui se rapportent aux choses civiles. Que si quelqu’un nous interpelloit

    que l’observation de l’âge de la lune, par rapport aux graines à semer, aux plantes à mettre en terre, ou à greffer, fût de quelque utilité.