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mètes futures (qui, autant que nous la pouvons conjecturer, peuvent être prédites), sur tous les genres de météores, sur les déluges, les sécheresses, les grandes chaleurs, les gelées, les tremblemens de terre, les éruptions de feux, les inondations, les vents et les grandes pluies, les différentes températures de l’année, les contagions, les épidémies, l’abondance et la cherté des denrées, les guerres, les séditions, les sectes, les transmigrations de peuples ; enfin, sur tous les mouvemens et les grandes innovations qui peuvent avoir lieu dans la nature, ou dans les états[1].

  1. On sera étonné de voir ici Bacon attribuer à l’influence des astres des révolutions politiques ; mais cette opinion, quelque étrange qu’elle puisse paroître au premier coup d’œil, n’est rien moins qu’une absurdité : elle est même donnée comme conséquence évidente d’un raisonnement fort simple ; et en dépit de la mode qui la proscrit, il faut bien l’admettre avec la réserve nécessaire. Toaldo, météorologiste de Padoue, a fait voir qu’au concours de deux ou trois points lunaires (nom qu’il