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pices, l’inspection des entrailles, et à digérer, s’il le peut, toutes les fables de cette espèce ; car, et ces choses-là aussi, on les donnait pour des pratiques dictées par une longue expérience et pour des vérités transmises de main en main. Quant à nous, nous recevons l’astrologie comme une vraie portion de la physique ; mais nous ne lui donnons pas plus que ne lui accordent la raison et l’évidence même des choses, ayant soin de la dégager de toute espèce de fables et de superstitions. Or si nous y regardons de plus près, quoi de plus frivole que cette supposition que les différentes planètes règnent tour-à-tour et d’heure en heure ; en sorte que, dans l’espace de vingt-quatre heures, chacune règne trois fois, si on en ôte les trois heures surnuméraires ? C’est pourtant à cette belle imagination que nous devons la division de la semaine (division si ancienne et reçue en tant de lieux), comme on le voit très clairement par la succession alternative des différens jours ; la planète qui règne au