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globe de la terre et de la mer, ou les grandes masses (qui prennent le nom d’élémens) ; ou les petites masses (qui prennent celui d’espèces) ; ou encore les praeter-générations ; ou enfin les arts méchaniques. En effet, dans toutes ces choses, l’histoire naturelle se contente de bien observer le fait et de le rapporter ; mais la physique cherche de plus les causes ; ce qui ne doit s’entendre que des causes variables, c’est-à-dire, de la matière et de l’efficient. Parmi ces différentes parties de la physique, il en est une qui est tout-à-fait imparfaite et inutile ; c’est celle qui a pour objet les corps célestes. C’est cependant celle qui, par la grandeur et la beauté de son sujet, mérite le plus l’attention des hommes. En effet, l’astronomie est assez bien fondée sur les phénomènes ; mais elle s’élève peu et manque tout-à-fait de solidité. Quant à l’astrologie, en bien des choses, elle manque même de fondement. Certes, on peut dire que l’astronomie offre à l’entendement humain une victime qui res-