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que la métaphysique suppose de plus l’intention et l’idée. Car c’est à cela peut-être que revient ce que nous dirons à ce sujet. Quant à nous, abandonnant toute élévation de style, et n’employant, pour ces distributions, que le langage le plus clair et le plus familier, nons avons dĩvisé la philosophie naturelle en recherche des causes et production des effets. Nous avons rejeté la recherche des causes dans la théorie ; et cette théorie nous l’avons divisée en physique et métaphysique. D’où il s’ensuit nécessairement que la vraie différence de ces deux sciences doit se tirer de la nature des causes qui sont l’objet de leurs recherches. Ainsi, toute obscurité et toute circonlocution ôtée, la physique est cette science qui a pour objet la recherche de l’efficient et de la matière ; et la métaphysique, celle de la forme et de la fin.

La physique embrasse donc ce que les causes ont de vague, d’incertain et de variable selon la nature du sujet, et non ce que ces causes ont de constant. Elle