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petite quantité, l’identité et la diversité, la possibilité et l’impossibilité, que nous les avons aussi attribuées à la même science en avertissant seulement qu’il fallait traiter ce sujet physiquement, et non logiquement. Quant à la recherche qui a pour objet un Dieu, unique et bon, les anges et les esprits, nous l’avons rapportée à la théologie naturelle. On seroit donc fondé à nous faire cette question qu’est-ce donc enfin que vous laissez à la métaphysique ? Rien sans doute, répondrons-nous qui soit hors de la nature, mais bien la partie la plus importante de cette nature même. Nous pouvons encore répondre, sans blesser la vérité, et sans nous écarter jusqu’ici du sentiment des anciens, que la physique traite des choses entièrement plongées dans la matière et variables ; la métaphysique considérant les choses plus abstraites et plus constantes. Nous pouvons dire de plus que la physique ne suppose dans la nature que la simple existence, le mouvement et la nécessité naturelle mais