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transformation, il paroit que c’est à peu près la même chose[1]. Tels sont donc les hazards de l’expérience. Au reste, il est encore, au sujet de cette sorte d’expériences, un avertissement à donner ; c’est qu’il ne faut pas, pour quelque tentative où l’on aura échoué, se décourager tout-à-fait et perdre, pour ainsi dire, la tête. Les succès, il est vrai, sont plus flatteurs, on s’y complaît davantage  ; mais la plupart des tentatives, pour être malheureuses, n’en sont pas moins instructives ; et ce qu’il ne faut jamais perdre de vue, et que nous nous efforçons perpétuellement d’inculquer, c’est qu’il faut s’attacher bien plus aux expériences lumineuses qu’aux expériences fructueuses. Voilà donc ce que nous avions à dire sur l’expérience guidée, laquelle comme nous l’avons déjà fait

  1. Si elles ne servent pas à établir l’opinion qu’on a en vue, elles servent, du moins à se détromper à cet égard, et elles avertissent de ne point faire fonds sur certains moyens.