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céleste vérité afin de l’adorer. Ainsi, tant s’en faut que dans cette partie de la théologie naturelle, je trouve quelque chose à suppléer, qu’elle pèche plutôt par excès ; c’est pour noter cet excès, que je me suis jeté dans cette courte digression, vu les inconvéniens et les dangers qui en résultent tant pour la religion que pour la philosophie car c’est précisément cet excès qui a enfanté l’hérésie, ainsi que la philosophie phantastique et superstitieuse.

Il faut penser tout autrement de ce qui regarde la nature des anges et des esprits, dont la connoissance n’est ni impossible ni interdite : connoissance à laquelle l’affinité même de la nature de ces esprits avec l’âme humaine, fraie, en grande partie, le chemin. Il est sans doute un précepte de la sainte écriture, qui dit : que personne ne vous abuse par la sublimité de ses discours et par cette partie de la religion qui a les anges pour objet, s’ingérant dans les choses qu’il ne connoît pas. Cependant cet avertis-