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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

par quelle espèce de force une vapeur si déliée et en si petite quantité peut mettre en mouvement une masse d’une si grande consistance et d’un si grand volume : ainsi cette partie est à suppléer, et l’on doit en faire l’objet d’une recherche particulière.

Quant au sentiment même et à l’être sensible, on a poussé beaucoup plus loin les recherches sur ce sujet, tant dans les traités généraux composés dans cette vue, que dans certains arts particuliers tels que la perspective et la musique mais, s’il faut dire la vérité, c’est d’une manière qui ne répond nullement au but ; puisqu’après tout il n’est pas permis d’agréger cette partie aux choses à suppléer. Il est pourtant, dans cette doctrine même, deux parties vraiment importantes et dignes de considération, qui nous paroissent manquer : l’une a pour objet la différence de la perception et du sentiment ; l’autre, la forme de la lumière.

Or, quant à la détermination très exacte de la vraie différence qui existe entre