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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

doux que Dieu a constitués comme le salaire du travail, cette sorte de magie les propose pour prix d’un petit nombre d’observances faciles et qui n’exigent aucun travail.

Restent deux doctrines qui se rapportent principalement aux facultés de l’âme inférieure ou sensible, vu qu’elles ont les relations les plus étroites avec les organes corporels : l’une traite du mouvement volontaire ; l’autre, du sentiment et de l’être sensible. Dans la première, que d’ailleurs on a traitée d’une manière assez mesquine, il manque une partie presque en entier. En effet, s’agit-il de déterminer quelle est la fonction et la structure la plus parfaite des nerfs, des muscles et autres instrumens requis pour ce mouvement ; quelle partie se repose, tandis que telle autre se meut ; de savoir aussi pourquoi c’est l’imagination qui maîtrise ce mouvement, et qui est ici, en quelque manière, le cocher : en sorte que l’image à laquelle tend le mouvement, venant à disparaître le mouvement est