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cette nature. On n’a pas non plus cherché pourquoi, malgré ce principe qui dit que le semblable cherche son semblable, le fer n’attire pas le fer, comme le fait l’aimant ; et pourquoi l’or n’attire pas l’or, quoique ce métal attire le mercure.

Sur toutes ces choses et autres semblables, dans les dissertations qui ont pour objet les choses transcendantes, on garde un profond silence car l’on s’attache plus à ce qui peut donner de l’élévation au discours qu’à ce qu’il y a de plus caché dans les choses mêmes. Ainsi une recherche sincère et solide sur ces choses transcendantes ou ces conditions accidentelles des êtres, non pas d’après les loix du discours, mais d’après les loix de la nature doit trouver place dans la philosophie première. Mais en voilà assez sur la philosophie première ou la sagesse, que nous avons avec quelque sorte de raison, classée parmi les choses à suppléer.