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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

être sujet de recherches plus exactes et cela d’autant plus, que c’est pour n’avoir pas assez approfondi ce sujet, qu’on est tombé dans ces opinions superstitieuses, profanes, et qui vont à rabaisser odieusement la dignité de l’âme humaine : je veux dire, celle de la métempsycose, celle de la purification des âmes durant certaines grandes périodes ; enfin celle de l’analogie complette de l’âme humaine avec celle des brutes. Or, celle-ci est, dans les brutes, l’âme principale ; et le corps des brutes est son organe. Au lieu que dans l’homme ce n’est qu’un organe de l’âme rationnelle ; et quant à cette dernière, on devroit plutôt la désigner par le nom d’esprit, que par celui d’âme. En voilà assez sur la substance de l’âme humaine.

Les facultés de l’âme les plus connues sont l’entendement, la raison, l’imagination, la mémoire, l’appétit, la volonté ; enfin, toutes celles qui sont les objets de la logique et de la morale. Mais c’est dans la doctrine même de l’âme qu’il