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s’occupe mais cette recherche-là nous paroît aussi presque à suppléer. Car enfin que font à la doctrine sur la substance de l’âme, l’acte dernier, la forme du corps, et autres fadaises logiques ? attendu que l’âme sensitive, ou celle des brutes, doit être regardée comme une substance tout-à-fait corporelle ; substance atténuée par la chaleur, et rendue invisible par cette atténuation c’est, dis-je, un fluide, tenant de la nature de l’air et de celle de la flamme ; doué de la souplesse de l’air pour recevoir les impressions, et de l’activité du feu pour darder sou action ; nourri, en partie de substances huileuses, en partie de substances aqueuses caché sous l’enveloppe du corps ; ayant, chez les animaux parfaits, son principal siège dans la tête ; parcourant les nerfs et réparant ses pertes a l’aide d’un sang spiritueux que fournissent les artères. Telle est l’idée qu’en ont donnée Bernard Télèse et Augustin Donius, son disciple, idée qui, à certains égards, n’est pas sans quelqu’utilité. Ainsi, cette doctrine doit