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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

Ayant désormais parcouru toutes ces doctrines qui ont pour objet le corps humain (médecine, cosmétique, athlétique, science de la volupté) nous finirons par un avertissement que nous devons donner en passant. Il est, dans le corps humain, tant de choses à considérer, comme parties, humeurs, fonctions, facultés, accidens ; que, si nous eussions été entièrement les maîtres de cette distribution, il nous eût fallu constituer un corps de doctrine sur le corps humain, assez étendu pour embrasser toutes ces choses, et semblable à cette doctrine de l’âme, dont nous allons parler ; mais, de peur de trop multiplier les arts, et de transposer, plus qu’il ne faut, leurs anciennes limites, nous faisons entrer dans le corps de la médecine la doctrine qui a pour objet les parties du corps humain, les humeurs, les fonctions, la respiration, le sommeil, la génération, le fœtus et son séjour dans la matrice, l’accroissement, la puberté, les cheveux blancs, l’embonpoint, et autres choses