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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

soleil ; comme dans les régions froides, dans les cavernes, sur les montagnes, sur les colonnes de certains anachorètes ; ou en l’éloignant du corps, effet résultant des moyens qui rendent la peau plus compacte, ou des plumes d’oiseaux employées pour les vêtemens ou de l’usage de l’huile et des onguens, sans parties aromatiques, on rend les sucs du corps moins aisés à consumer, soit en leur donnant plus de consistance, soit en les rendant plus onctueux ou plus huileux ; plus résistans, dis-je, en menant une vie dure, en vivant dans un air froid, en faisant beaucoup de ces exercices qui demandent de la force, ou encore en faisant usage de certains bains minéraux ; on les rend plus onctueux par l’usage des alimens doux, par l’abstinence des substances salines et acides ; et avant tout par l’usage d’une boisson mélangée, qui soit composée de parties très ténues et très subtiles, mais destituées de toute acrimonie et de toute acidité ; la réparation se fait par le moyeu des alimens :