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dépit des docteurs, échapperoient plus aisément que ne le firent autrefois ces proscrits de Rome.

Je ne balancerai donc pas à ranger parmi les choses à suppléer, un ouvrage sur la cure des maladies réputées incurables ; afin d’évoquer, en quelque manière, des médecins distingués et d’une âme élevée et de les exciter à entreprendre sérieusement cet ouvrage autant que le comporte la nature des choses. Car déclarer incurables ces maladies, cela même est sanctionner, par une sorte de loi la négligence et l’incurie c’est garantir l’ignorance d’une infamie trop méritée.

Je dirai de plus, en insistant sur ce sujet, que l’office du médecin n’est pas seulement de rétablir la santé, mais aussi d’adoucir les douleurs et les souffrances attachées aux maladies ; et cela non pas seulement en tant que cet adoucissement de la douleur considérée comme symptôme périlleux, contribue et conduit à la convalescence ; mais encore afin