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tions familières et triviales, ce qui seroit sans fin et n’iroit pas au but ; ni assez peu pour ne tenir compte que des faits les plus étonnans et les plus frappans, comme l’ont fait certains auteurs. Car, bien des choses nouvelles, quant à la manière dont elles arrivent et à leurs circonstances, n’ont pourtant, quant à leur genre, rien de nouveau. Mais il n’est point d’observateur un peu attentif, qui, dans les faits les plus communs, ne trouve bien des choses qui méritent d’être observées.

De même, dans les recherches anatomiques, il arrive le plus souvent que ce qui convient au corps humain en général, on l’observe avec la plus grande attention, se jetant, même sur ce sujet, dans les plus minutieux détails. Mais s’agit-il des différences qui se trouvent dans les corps divers, alors l’exactitude des médecins est en défaut. Ainsi, tout en assurant que l’anatomie simple a été amplement traitée, nous décidons que l’anatomie comparée est à suppléer. Ce