Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/165

Cette page n’a pas encore été corrigée
159
DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

premier de ces deux offices dont nous avons parlé d’abord, ce grand nombre d’auteurs qui ont écrit sur ce sujet, l’ont fait, à plusieurs égards, avec bien peu d’intelligence mais sur-tout en donnant trop à la qualité des alimens et trop peu à la quantité. Bien plus, lorsqu’il est question de la quantité, semblables à autant de moralistes, ils ont trop vanté la médiocrité, attendu que les jeûnes tournés en habitude, et un régime plus plein, une fois qu’on y est accoutumé, conservent plus sûrement la santé que tous ces milieux si vantés, dont l’effet est presque toujours de rendre la nature paresseuse et incapable de supporter au besoin, soit l’excès, soit le défaut. Quant aux différentes espèces d’exercices qui contribuent le plus à conserver la santé, aucun médecin ne les a encore suffisamment distingués et spécifiés ; quoiqu’il n’y ait presque point de disposition à quelque maladie, qui ne puisse être corrigée par certains exercices bien appropriés. Le jeu de boules est bon pour les