Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/164

Cette page n’a pas encore été corrigée

un sujet qu’aucun médecin n’a traité d’une manière qui répondît à son importance. Et il ne faut pas se laisser ici arrêter par un vain scrupule et s’imaginer que notre dessein est de rappeler à l’office et à la jurisdiction de l’art ce qui est commis au destin et à la divine providence. Car il n’est pas douteux que la providence ne dispose également de toute espèce de mort, soit violente, soit occasionnée par les maladies, soit enfin de celle qui est le simple effet de l’âge. Mais cela n’empêche pas qu’il ne soit permis d’user, à cet égard, de préservatifs et de remèdes. Or, l’art et l’industrie ne pouvant commander au destin et à la nature, ils ne peuvent que les aider, en leur obéissant. Mais c’est ce dont nous parlerons ci-après. Il nous suffira d’avertir ici d’avance de ne pas confondre mal à propos ce troisième office de la médecine avec les deux premiers, et c’est ce qu’on a toujours fait jusqu’ici.

Quant à l’office, qui a pour objet la conservation de la santé, ce qui est le