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tout-à-coup par un accord rend l’harmonie plus agréable ; c’est une règle en musique. Mais cette même règle a lieu en morale et dans les passions. Ce trope musical qui consiste à échapper tout doucement à la finale ou à la désinence, au moment où l’on s’y croit arrivé, ressemble à cette figure de rhétorique, qui consiste à éluder l’attente. Le son tremblottant de certains instrumens à corde, procure à l’oreille le même plaisir que donne à l’œil la lumière qui joue dans l’eau, ou dans un diamant.

L’océan brille d’une lumière tremblotante.

Les organes des sens ont de l’analogie avec les organes de l’optique. C’est ce qui a lieu dans la perspective. Car l’œil est semblable à un miroir ou aux eaux [1].

  1. Quelle partie de l’œil peut-on comparer à un miroir ? Ce n’est certainement pas la partie antérieure ni le milieu puisque les rayons de lumière