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tôt sur pied. Cette recherche seroit sans doute d’une éminente utilité ; mais, comme dit Socrate, il nous faudrait ici un plongeur de Délos, car elle est plongée bien avant. De plus, parmi ces doctrines de l’alliance ou de l’action réciproque du corps et de l’âme, il n’en est point qui fût plus nécessaire que celle qui a pour objet la détermination des sièges ou domiciles assignés aux diverses facultés de l’âme dans le corps et ses organes. Ce genre de science, il s’est trouvé assez d’écrivains qui l’ont cultivé ; mais ce qu’ils ont dit sur ce sujet, est contesté ou manque de profondeur. Ainsi, cette recherche exigeroit plus d’application et de sagacité car cette opinion avancée par Platon, qui place l’entendement dans le cerveau comme dans une citadelle ; le courage (qu’il confond assez mal-à-propos avec l’irascibilité, quoiqu’il approche plus de l’enflure et de l’orgueil) dans le cœur ; et la concupiscence, la sensualité, dans le foie ; cette opinion, dis-je, il ne faut ni la mépri-