Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/133

Cette page n’a pas encore été corrigée
127
DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

tives ou de sa supériorité. Or, quant à cette partie qui consiste à déplorer les calamités humaines, c’est un sujet qu’ont traité avec autant d’élégance que de fécondité, un grand nombre d’écrivains, tant philosophes que théologiens[1], genre d’ouvrage tout-à-la-fois agréable et salutaire.

Mais celle qui traite des prérogatives nous a paru mériter d’être rangée parmi les choses à suppléer. C’est sans doute avec son élégance ordinaire que Pindare, faisant l’éloge d’Hieron, dit qu’il cueillait les sommités de toutes les vertus. Quant à moi je pense que ce ne sera pas peu faire pour la gloire du genre humain, et pour nourrir la grandeur d’âme, que de rassembler dans un livre ce que les scholastiques appellent les ultimités, et ce que Pindare nomme les

  1. Entr’autres Young dans ses Nuits, qui, suivant l’expression de M. Letourneur, sont la plus sublime élégie qu’on ait jamais composée sur ce sujet.