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que l’on évitera dans les sciences, toute solution de continuité. Car l’esprit opposé à celui-là rend les sciences stériles infructueuses et erronées vu qu’une fois séparées elles cessent d’être nourries, substantées et rectifiées par leur source et leur aliment commun. C’est ainsi que nous voyons l’orateur Cicéron se plaignant de Socrate et de son école, dire que ce philosophe fut le premier qui sépara la philosophie d’avec la rhétorique et que par cette séparation il fit de la rhétorique un art vain et babillard. Il n’est pas moins évident que le sentiment de Copernic sur le mouvement de rotation de la terre (sentiment aujourd’hui accrédité), ne peut, vu son accord avec les phénomènes, être réfuté par les seuls principes astronomiques ; mais que cependant il peut l’être par les principes de la philosophie naturelle une fois bien établis[1]. Enfin nous voyons que l’art

  1. Lorsque des raisonnemens paroissent ré-