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dans les mathématiques mixtes aucune partie à suppléer en entier ; mais je prédis qu’il y en aura beaucoup par la suite, pour peu que les hommes ne demeurent point oisifs. Car, à mesure que la physique, croissant de jour en jour, produira de nouveaux axiomes il faudra bien tirer de nouveaux secours des mathématiques ; d’où naîtront différons genres de mathématiques mixtes[1].

Nous avons désormais parcouru la science de la nature, et noté ce qui s’y trouve à suppléer. En quoi, si nous nous sommes quelquefois écartés des opinions anciennes et reçues ; et si à ce titre nous avons donné quelque prise à la

  1. C’est en effet ce qui est arrivé depuis ; et les ouvrages en ce genre sont en si grand nombre, qu’un volume pourrait à peine en contenir les seuls titres. Mais c’est sur-tout aux Descartes, aux Newtons, aux Leibnitzs, aux Eulers, aux Boscovichs, aux Bemouillis, aux Lagranges, qu’on doit le prodigieux accroissement des sciences physico-mathématiques.