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que la logique et les mathématiques, qui ne devraient être que les servantes de la physique, se targuant toutefois de leur certitude, veulent absolument lui faire la loi. Mais au fond, que nous importe la place et la dignité de cette science ? C’est de la chose même qu’il faut nous occuper.

Les mathématiques sont ou pures ou mixtes. Aux mathématiques pures se rapportent les sciences qui ont pour objet la quantité, abstraction faite de la matière et des axiomes physiques. Elles se divisent en deux espèces ; savoir : la géométrie et l’arithmétique, dont l’une traite de la quantité concrète, et l’autre, de la quantité discrète. Ces deux arts, sans doute, on n’a pas manqué d’industrie et de pénétration pour y faire des découvertes et pour les traiter. Et cependant aux travaux d’Euclide en géométrie[1], on n’a rien ajouté qui fût en pro-

  1. Si Bacon vivait aujourd’hui, il changeront bien de langage à cet égard.