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ses, c’est ce qu’on ne croira pas aisément et au premier mot. Mais de croire que l’heure de la naissance, qu’une infinité d’accidens naturels peuvent avancer ou retarder, décide de la fortune d’une vie entière, et que l’heure où l’on agite une question, est liée, par une sorte de confatalité avec la chose même que l’on cherche, c’est s’amuser à des bagatelles. Telle est pourtant la présomption de la race humaine, et son penchant vers l’excès que non-seulement elle se promet des choses impossibles mais qu’elle se flatte même de pouvoir, sans travail et sans sueur, exécuter les choses les plus difficiles. Quoi qu’il en soit, c’est assez parlé de la magie. Au reste, nous avons effacé cette note d’infamie qui étoit attachée à ce nom, et appris à distinguer son visage réel de son masque.

Or cette partie de la science active de la nature, a deux appendices qui sont toutes deux également d’un grand prix. L’une est l’inventaire des richesses humaines, où l’on doit faire entrer et dé-