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lignes différentes qui coïncident en un seul point ; mais plutôt aux branches d’un arbre, qui se réunissent en un seul tronc ; lequel, dans un certain espace, demeure entier et continu, il est à propos, avant de suivre les membres de la première division, de constituer une science universelle, qui soit la mère commune de toutes les autres, et qu’on puisse regarder comme une portion de route qui est commune à toutes, jusqu’au point où ces routes se séparent et prennent des directions différentes. C’est cette science que nous décorons du nom de philosophie première ou de sagesse (ce qu’on définissoit autrefois la science des choses divines et humaines) ; mais cette science n’en a point qui lui réponde et qui lui soit opposée ; vu qu’elle diffère plutôt des autres, par les limites où elle est circonscrite, que par le fond et le sujet même ; car elle ne considère que ce que les choses ont de plus élevé que leurs sommités. Or cette science, je ne sais trop si elle doit être rangée parmi