Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/93

Cette page a été validée par deux contributeurs.
88
de la sagesse

d’où dépendent les générations, ils n’ont eu sur ce sujet que des idées très superficielles, et peu dignes d’eux ; et c’est principalement sur le point dont il est question ici, qu’ils semblent tous être aveugles et ne faire que balbutier. Par exemple, cette opinion des Péripatéticiens, qui suppose que le vrai stimulus (aiguillon ou principe du mouvement) de la matière est la privation se réduit à des mots[1] qui semblent désigner quelque chose, et qui dans le fait ne désignent rien du tout. Quant à ceux qui rapportent tout à Dieu, c’est avec raison qu’ils le font ; car tout doit se terminer là : mais, au lieu de s’élever par degrés, comme ils le devroient, ils sautent, pour ainsi dire, à la cause première. Il n’est pas douteux que la loi sommaire et unique, dont toutes les autres ne sont que

  1. Les deux causes les plus générales du mouvement paroissent être l’éloignement médiocre des corps qui s’attirent réciproquement, et la proximité des corps qui se repoussent.