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l’environnent, et son action doit être renforcée par la réaction des rayons voisins : loi dont on observe aussi les effets dans les animaux, sur-tout dans l’espèce humaine.

(g) Les différens modes et degrés de disposition, dont la matière est susceptible, étant plus faciles à distinguer que les différens degrés de force et les différentes mesures de la chaleur. Ces mots, mesure, quantité et force de la chaleur, peuvent avoir différens sens : ils peuvent désigner, 1o. les différens degrés de force propres aux différentes espèces de chaleurs ; 2o. le degré ou l’ intensité de cette chaleur, dans chaque espèce ; 3o. la quantité de matière essentiellement chaude ; 4o. la quantité de matière accidentellement chaude, ou échauffée ; 5o. la quantité de matière qui, sans être actuellement chaude elle-même, peut exciter la chaleur dans d’autres (et il en est beaucoup de telles). Parménide, Télèse et Bacon lui-même (qui leur prête souvent son propre langage et même ses propres idées), confondent, à chaque instant, ces différences ; d’où résulte une exposition ambiguë et par conséquent obscure. Ainsi, ceux de nos lecteurs, qui croiroient n’avoir pas conçu nettement cet exposé, pourroient s’excuser, à leurs propres yeux, en se disant qu’ils ne sont pas obligés d’entendre des écrivains qui ne s’entendoient pas eux-mêmes. Un devoir sacré nous