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de chercher une cause proprement dite. Quant à ceux qui, pour rendre raison du mouvement des corps pesans et de celui des corps légers, prétendent que les premiers tendent vers le centre de la terre, et les derniers vers la région céleste, ou, ce qui est la même chose vers la circonférence, ils disent quelque chose de plus positif, et ils indiquent du moins une cause quelconque mais ils ne montrent pas la véritable, et ils manquent tout-à-fait le but car un lieu n’est point un être réel, puisse avoir une force déterminée et exercer une action un corps ne peut être mis en mouvement ou modifié, d’une manière quelconque, que par un autre corps ; et tout corps, tendant à occuper la place qui lui convient, tend à se placer, non dans tel lieu absolu mais dans telle situation, relativement à tel autre corps dont l’action le met en mouvement, et avec lequel ensuite il forme une nouvelle combinaison.