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cué, par voie de succion, une partie de l’air renfermé dans un œuf de verre, on retire sa bouche ; ou, lorsqu’après avoir levé l’un des panneaux d’un soufflet, on l’abandonne à lui-même, car, dans la première expérience, l’air rentre dans l’œuf ; et, dans la seconde, le panneau levé retombe de lui-même sur l’autre. Mais ces effets, et la propriété qu’ils démontrent, sont beaucoup plus sensibles dans les corps solides et grossiers, que dans l’air, ou tout autre fluide : par exemple, pour peu qu’on détire une pièce de drap, ou qu’on tende une corde avec force, l’une et l’autre se contractent et se rétablissent, par une espèce de ressaut, si-tôt que la force qui les a tendues ou détirées, cesse d’agir. Il en est de même de la compression ; l’air, fortement comprimé et condensé dans une cavité, s’échappant avec violence, dès qu’il trouve une issue. De même, tous les mouvemens méchaniques, vulgairement qualifiés de violens ; par exemple, celui qu’un corps dur, frappant un au-