Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/376

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ses, ni les substances onctueuses, ne font effort pour revenir à leur premier état ; il en faut dire autant de l’air qui, étant soumis à l’action de la chaleur, se dilate et occupe un plus grand espace : mais si, dans ce progrès dont nous parlons, et par lequel ces substances changent de volume, elles ne font, pour ainsi dire, que la moitié du chemin, elles se rétablissent, dès que la chaleur cesse, et recouvrent le volume qui leur est propre ; de manière toutefois que le chaud et le froid influent aussi quelque peu sur ce mouvement rétrograde par lequel elles reviennent à leur état naturel, et recouvrent leur volume primitif. Au lieu que les corps distendus ou détirés, non par l’action de la chaleur, mais par celle d’une force méchanique, se rétablissent et recouvrent leur volume naturel avec une extrême promptitude, si-tôt que cette force cesse d’agir, sans que le froid ou la diminution de la chaleur ait aucune part à ce rétablissement. C’est ce qu’on observe, lorsqu’après avoir éva-