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la région voisine de celle du premier froid, celui-ci, excité et animé par l’action[1] de son contraire, le chasse, le repousse avec beaucoup de force, le fuit, se replie sur lui-même, se concentre et acquiert ainsi plus d’intensité. L’autre cause est que, dans un lieu découvert, la chaleur occasionne une expulsion ; au lieu que, dans un lieu clos, elle produit une conversion (transformation). C’est ce dont on peut juger par ce qui se passe dans les opérations qu’on peut faire à l’aide des vaisseaux clos ; ou la matière atténuée (et vulgairement qualifiée d’esprit), ne pouvant s’exhaler et

  1. Par la réaction de son contraire ; car ces réactions se présentent à chaque pas, la plupart des phénomènes ayant pour causes des fluides élastiques, tels que l’air, le fluide vital des animaux et celui qu’on peut regarder comme l’agent universel : mais, quoique la chaleur réside dans une substance très réelle, qui est probablement la matière solaire, il paroît très inutile de supposer l’existence d’un froid positif, puisque l’attraction newtonienne suffit pour l’expliquer.