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ripatéticiens toutefois regardent comme la substance la plus humide : qu’en conséquence, l’action propre de la chaleur est d’attirer l’humidité (l’humor), de s’en nourrir, de le dilater, de le répandre, de l’introduire dans les corps, de l’engendrer : au lieu que celle du froid tend toujours à la sécheresse, à la concrétion, au durcissement et à la consolidation. Dans cette partie de son exposé, Télèse prétend qu’Aristote en rapportant la sécheresse à la chaleur, a été un observateur peu exact, et un systématique incohérent, qu’il a voulu commander à l’expérience même et l’assujettir à ses opinions fantastiques. Si la chaleur, dit-il, dessèche quelquefois les corps, ce n’est qu’accidentellement (médiatement), c’est parce que, dans un corps hétérogène, et composé de parties dont les unes sont très grossières, et les autres très ténues, la chaleur, en attirant ces dernières à la surface, en les atténuant encore davantage, et rendant, par ce moyen, leur émission plus facile, provoque ainsi cette