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corps visqueux adhèrent plus fortement à un corps extérieur que les unes aux autres.

4o. La fluidité même, ou la disposition d’un corps qui renferme une certaine quantité d’esprit, dont les parties sont très mobiles, et n’adhérent que les unes aux autres ; qui a peu de consistance, n’a point de dimensions fixes, et perd aisément sa figure.

5o. L’état de vapeur, ou celui d’une matière atténuée au point d’être intangible, et qui est encore plus fluide, plus mobile et plus disposée à céder à la moindre impression, que celles de la classe précédente ; enfin, à qui la plus légère pression, ou impulsion, donne des mouvemens d’ondulation et de trépidation. Le sixième est l’état d’exhalaison grasse (onctueuse), qu’on peut regarder comme une sorte de vapeur, qui, après avoir subi une concoction plus parfaite, est parvenue à une plus grande maturité, et qui, ayant ainsi plus d’analogie, d’affinité avec la nature ignée, est plus dis-