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ceptible de sept degrés différens. Le premier de ces degrés est la ductilité ou la flexibilité (et la malléabilité), qui est l’état ou le mode d’une matière disposée à céder un peu à une action très violente ; savoir, à celle qui tend à la comprimer ou à l’étendre, mais sur-tout à celle de la dernière espèce ; 2o, la mollesse, c’est-à-dire la disposition ou l’état d’un corps qui obéit à une action beaucoup moins forte, ou même qui cède à la plus légère impulsion et au simple tact de la main, sans opposer une résistance sensible ; 3o. la viscosité ou la ténacité, qui est, en quelque manière, un commencement de fluidité ; car un corps visqueux, au plus léger contact d’un autre corps, commence à couler, ou plutôt à filer, sans solution de continuité : il perd aisément ses dimensions et sa figure, quoiqu’il n’ait pas d’écoulement spontanée ; les parties d’un fluide adhérant, avec plus de force, les unes aux autres (qu’elles n’adhèrent à tout autre corps), au lieu que celles d’un