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présumons qu’à force d’industrie, d’attention et d’adresse, on pourroit parvenir à ce double but. Telles sont, en substance, les observations que Télèse a faites sur les différentes espèces et les différens degrés de chaleur.

Quant au froid, qui est le principe contraire, à peine daigne-t-il faire mention de la manière dont il se gradue et se distribue, à moins qu’il n’ait pensé que les observations qu’il a faites sur la disposition de la matière (sujet que nous allons traiter en second lieu), étoient suffisantes pour remplir cet objet ; ce qu’il devoit d’autant moins penser, que lui-même prétendoit que le froid n’étoit rien moins qu’une simple privation de chaleur, mais un vrai principe actif, rival de la chaleur, et, en quelque manière, son compétiteur. Or, tout ce qu’il dit touchant la disposition de la matière, n’a d’autre but que celui de faire voir comment la chaleur agit sur cette matière, la travaille, la modifie, la transforme, etc. sans faire aucune mention