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ce n’est peut-être sous les tropiques[1] ; et que ces grandes variations, dans le corps (l’astre), engendrant, correspondent parfaitement à des variations non moins grandes dans les corps engendrés. À quoi l’on peut ajouter les variétés et les variations innombrables dans la nature et la constitution du milieu, ou du véhicule. Or, tout ce que nous venons de dire sur les effets des différens degrés d’une chaleur d’une seule et même espèce, peut être appliqué aux effets des vicissitudes et des différens modes de succession des chaleurs de différente espèce. Ainsi, c’est avec fondement qu’Aristote a prétendu qu’on devoit attribuer les génerations et les corruptions des composés à cette route oblique que le soleil suit en décrivant le zodiaque (l’écliptique). On doit observer toutefois que

  1. Sur-tout près des tropiques, où le soleil, dans l’espace de quelques jours, se trouve deux fois au zénith, et repasse aussi-tôt par les mêmes degrés, d’où résulteut deux étés consécutifs.