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DES PRINC. ET DES ORIGIN.

perpendiculairement la surface du sol ; en sorte que sa chaleur n’agit jamais sur la totalité du globe avec une très grande force. La troisième cause est l’obliquité du mouvement du soleil dans sa révolution annuelle suivant le zodiaque (l’écliptique), eu égard aussi aux mêmes parties de la terre ; d’où il arrive que la chaleur du soleil, quelle que soit son intensité absolue, ne croît pas perpétuellement, mais seulement par intervalles (dans certains temps). La quatrième cause est la vîtesse du mouvement diurne du soleil[1], qui fait une si grande révolution en si peu de temps : en sorte que la chaleur de cet astre n’agit pas longtemps sur les mêmes points, et n’y est pas deux instans de suite au même degré. La cinquième est cette matière qui se trouve sans interruption entre le soleil et la terre. Car l’espace que traversent les rayons solaires, n’est rien moins

  1. Mouvement réel, suivant lui, et apparent, suivant nous.