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DES PRINC. ET DES ORIGIN.

garde comme réelles les lignes spirales que les planètes paroissent décrire ; et qu’au lieu de s’en laisser imposer par l’apparence de ces deux mouvemens en sens contraires ; savoir, celui d’orient en occident (attribué au premier mobile), et celui d’occident en orient (qualifié de mouvement propre des planètes ) ; pour peu, dis-je, qu’on les réduise à un seul, et qu’on explique les différences observées (par rapport au temps) dans le retour des planètes aux mêmes points, en supposant qu’elles devancent le premier mobile, ou le laissent en arrière, et en employant la supposition même des lignes spirales pour rendre raison de la différence observée entre les pôles de la sphère et ceux du zodiaque ; pour peu,


    variations qui font paroître les planètes, tantôt directes, tantôt rétrogrades, et tantôt stationnaires, supposoient que chaque planète décrivoit un petit cercle décrivant lui-même un grand cercle, c’est-à-dire, que chaque planète décrivoit une épicycloïde : on a prouvé qu’elles décrivent des ellipses qui ont plus ou moins d’excentricités.